Histoire: Go To A Next Life

Mike n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit, qu’un Vélociraptor était sur lui, broyant sa jambe entre ses puissantes mâchoires. Du sang commença à en couler. Depuis qu’il était arrivé ici, depuis qu’il était mort, Mike n’avait que des problèmes… Il poussa un bref cri, ce qui le surprit lui-même. Des sortes de petits cris aigues retentissaient partout autour de lui…. « La cavalerie arrive », pensa-t-il. Plusieurs buissons et petits arbres remuaient en tous sens, et bientôt, quatre autres reptiles étaient sortis, lui tournant autour. Il ne devait pas perdre du temps à penser, à réfléchir. Il devait partir, et illico. Comment, l’autre le tenait fermement, lui faisant un mal de chien. Et il était encerclé. Tout se rapprochait dangereusement… Ce devait être la fin. Ils bondirent en même temps vers lui, tous, sauf celui qui le tenait déjà. Il ferma les yeux, pour ne pas voir ça. Mais étrangement, il ne sentit rien. Après un court instant, il se décida à entrouvrir un œil. Les Vélociraptors se battaient avec une sorte d’épouvantail géant. D’où sortait-il ? Une pierre atterrit dans la tête. Le dinosaure tomba à la renverse sous le coup de la surprise, puis se releva, en regardant autour de lui. Une autre pierre le percuta de plein fouet, puis ce fut carrément un bombardement de minerais en tout genre. Mike regarda dans la direction d’où provenaient ces pierres, elles sortaient tout droit d’un tas de broussailles. Puis un léger « Hey ! Psssssssssssssst ! » le sortit de sa réflexion. Il tourna la tête vers la provenance de ce bruit et vit un petit être verdâtre. Un rubis ornait son front, et ses petits yeux noirs le fixaient. Il ne songea pas à s’attarder plus longtemps sur la contemplation de cette chose, son instinct de survie lui dit de courir vers elle. C’est ce qu’il fit. Il se leva aussi vite que possible et courut en boitillant vers l’inconnu. Il se jeta à côté de lui, dans un tas d’herbes et de fougères.
« Ah, enfin, ça fait je ne sais combien de temps que je t’appelle ! T’es pas un peu sourd sur les bords ? Bon, tais-toi, et vient ! »
Cet étrange animal attrapa le bras de Mike avec sa petite main, ou patte, il ne distinguait pas bien et l’attira vers l’opposé des prédateurs, qui se faisaient lapider par Dieu sait quoi. Mike jeta un rapide regard en arrière, et vit deux grands hommes en train de tirer sur les raptors.
Après cela, Mike et ce qu’il avait décidé d’appeler temporairement « l’alien » coururent pendant une bonne heure, lui traînant à cause de sa blessure, l’autre filant à travers la végétation, s’arrêtant de temps en temps pour voir où se trouvait celui qu’il avait sauvé d’une mort, ou d’une deuxième mort certaine.

Ce n’est qu’après ce laps de temps qu’ils atteignirent un grand, mais alors vraiment gigantesque arbre, qui semblait dominer toute la forêt. Là se trouvait un ascenseur improvisé au moyen d’une barque et de lianes. Ils embarquèrent dedans. Malgré sa petite taille, « l’alien » était sacrément musclé : et c’était bien qu’avec un peu de peine qu’il les remontait, tirant sur ses petits bras. Après une montée d’environ dix minutes, ils descendirent de la barque et Mike se retrouva dans l’entrée d’une grande cabane bâtie dans l’arbre. Grande ? Oui, pour sur, elle était grande. Sur plusieurs étages, elle faisait plutôt figure d’un immeuble de quatre étages en bois, construite sur un monstre floral au milieu d’une forêt tropicale. Il y avait même une cheminée. Le premier étage, là où il se retrouva, comportait une seule et gigantesque pièce : canapés, fauteuils, il y avait aussi une table, et même un petit bar. Un petit coin douillet, et si les étages supérieurs étaient aussi bien aménagés, ça promettait. On installa Mike sur un canapé, là, une jeune elfe lui soigna sa plaie. Elle s’appelait Alma Sombria, enfin, c’était son surnom. Personne ici ne connaissait son vrai prénom. L’alien, lui, s’appelait Pyris. Plus tard les deux « bombardeurs » les rejoignirent : c’étaient Vlad, et un certain Virgil. Tous étaient des bannis, tous, sauf Vlad. Lui résidait ici, il aimait l’action. Mike ne savait pas grand-chose d’eux. Plus tard, plusieurs autres bannis rentrèrent. La nuit tombait.